Il y a un grand noyer dans notre jardin, et depuis des semaines, nous attendons de pouvoir récolter les noix qui y sont suspendues en abondance.
Nous avons ramassé quelques noix ici et là la semaine dernière, mais je n’ai appris que récemment que les noyers laissent tomber la plupart de leurs noix en seulement un jour ou deux.
Nous sommes enfin à ces jour là et depuis deux nuits d’affilée, j’entends des noix cogner sur la terrasse ou contre le toit et les fenêtres, parfois toutes les cinq minutes. Si quelqu’un se tenait sous l’arbre, il y a de fortes chances pour qu'une pluie de noix lui tombe sur la tête!
On a l’impression que l’arbre les laisse tomber presque de toute sa force et de toute sa puissance ; ou peut-être que les fruits sont maintenant si prêts qu’ils ont hâte de trouver leur chemin du sol, attirés par la gravité.
C’est une chute si énorme et si intense que je trouve cela vraiment remarquable à voir. Au lieu que cela soit petit à petit, cela se fait d’un seul coup. Une pluie de noix.
« Le faire complètement ou ne pas le faire du tout », c’est ce qui me vient à l’esprit quand j'observe ce spectacle. Quand quelque chose est prêt, lâchez-le, laissez-le aller, laissez-le trouver son chemin, ne vous y accrochez pas, semble vouloir dire le noyer.
Peut-être que l'arbre utilise aussi le soutien des vents et des pluies des derniers jours pour avoir un peu plus de force pour secouer ses fruits.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui je pense que parfois nous devons peut-être être un peu comme le noyer et lâcher ce sur quoi nous avons travaillé avec toute notre force. Le laisser aller et entrer dans le monde, libre de trouver leurs propres chemins.
Les noix sont presque toutes ramassées maintenant. Nous avons pris soin d'en laisser quelques-unes pour les souris, les écureuils et les oiseaux également et je tiens à remercier le noyer pour tous ces petits trésors.